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samedi 23 novembre 2013

The Bader effect week - La semaine de l'effet Bader

Cette semaine a commencé par la fête nationale, tant attendue et préparée depuis plusieurs semaines, sous les drapeaux, les robes, les hijabs ou encore les voitures aux couleurs rouge, blanc et vert, celle du drapeau omanais.
This week began with the national day, waited and prepared for weeks, under flags, dresses, hijabs, or red white and green coloured cars, colours of the omani flag. 


L'entrée du souq de Matrah version fête nat'

Si on lire sur Wikipédia que le blanc est signe de paix, le rouge lutte contre l'envahisseur et le vert symbole de fertilité, cela n'a pas été au goût de tous les shabab (les jeunes) d'arborer à la fois couleur et symbolique. Métaphore rapide pour introduire ce que youtube, bloggeurs et journaux nationaux ont annoncé, le harcèlement d'une jeune fille en pleine rue. La vidéo trouvable sur internet laisse échapper les cris de celle qui tentait de se défendre.
If we'll read on Wikipedia that white is sign of peace, red fight against the invader and green symbol of fertility, it was not at the taste of all the shabab (youngsters) to wear colour and meaning in the same time. Quick metaphor to introduce what youtube, bloggers and national newspapers announced, the harassment of a young woman in the street. The video that we can find on the internet let hear some crying of this girl that tried to defend herself.

Quelle place pour le respect de la femme alors ? Quelle image, quelle force ou ferveur donne à penser qu'un corps féminin peut être ainsi écrasé ? Le mécanisme de l'honneur entre alors en ligne de compte. Comme dans les autres pays arabo-musulmans, on fait de l'honneur une pièce centrale dans la construction de la place de l'individu dans la société. L'honneur de la femme repose sur sa capacité à préserver sa pureté, comme le représente la virginité avant le mariage, ou le port du voile dès la puberté. Tout ce qui déroge à la règle de la pudeur, en somme, atteint l'honneur de la femme et ainsi celle de sa famille. Mais suffit-il de l'absence de laïcité et le manque d'un voile pour être ainsi réprimée ?
What place for woman's respect then ? What image, what force or fervor lets think that a woman's body can be crushed this way ? Honnor mechanism takes a central role in the construction of the individual status in society. The honnor of the woman is based her capacity to preserv her purity, as virginity before marriage represents, or the scarf wearing at puberty. Anything that deviates from the rule of decency touches the honor of the woman and her family. But does it just suffice of absence of laicity and lack of a scarf to be quelled so ? 

Mais peut-être fallait-t-il davantage compter sur la fin de la semaine dernière, lors d'Ashoura, commémoration de la mort de l'imam Hussein lors des premiers siècles de l'islam ? Cette fête est symbole d'expiation des fautes. Au détour du vieux souq de Mascate, dans le quartier de Matrah, on pouvait voir des familles sortant de la mosquée chiite et partageant des verres de jus et des gâteaux. Les dishdashas noires des hommes, comme assorties aux abayas des femmes, permettaient de les distinguer. Aujourd'hui encore, on peut voir quelques décorations de tissu noir dans le quartier chiite qui sont restées accrochées dans les rues, ainsi qu'un pilier surmonté d'une khamsa (main), dont les doigts représentent les cinq personnages sacrés, parmi lesquels Mohammad, Ali et Hussein.
But maybe we should have to count on the end of last week, during Ashoura, commemoration of the death of imam Hussein and the beginnings of islam ? This events is symbol of atonement of sins. At the corner of the old souq of Muscat, in the quarter of Matrah, we could see families going out of the chii mosque and sharing glasses of juice and cakes. The black dishdashas of men, like assorted to the abayas of women permited to distinguish them. Yet today, we can see some black fabric decorations hanging on the walls in the chii quarter, and a pillar surmonted by a khamsa, a hand which every finger represents the five sacred characters, as Mohammad, Ali and Hussein.




Le quartier chiite post-Ashoura

Mais c'est sans compter les pluies diluviennes qui se sont abattues dans le nord du pays dès jeudi. Dès le début de la semaine, appels incessants d'amis bienveillants, réception d'emails au travail, prévention à la radio : heavy rains are waited. Jeudi, fin de la semaine, tout le monde quittait le travail à 16h. Pourquoi ? Parce qu'il va pleuvoir ! Tout le monde attendait ce moment avec une excitation-appréhension particulière, rendant certains heureux de voir de la pluie (bien que restant enfermés dans leurs demeures climatisées), et créant une ambiance insolite. Car les rares pluies sont violentes en Oman. Elles ne durent que quelques heures mais créent des inondations de routes et coupent la circulation entre Mascate et Sohar, au nord.
Jeudi, soir de bader (pleine lune), au retour de Nizwa à 2h de Mascate, nous voyions en effet un nuage noir, nous engouffrant dans une nuit artificielle. En 2h de temps, la pluie était passée entre là où nous étions et où nous allions. Nous n'avons donc rien vu mais beaucoup de routes étaient impraticables et c'est le cas encore aujourd'hui, deux jours après. 

Si Jones et Ribout ont consacré un livre entier à la particularité de la diplomatie dans la vie quotidienne des Omanais, ce ne sont pas ces quelques événements qui illustreront le mieux le calme qui caractérise pourtant parfaitement mes interlocuteurs. Effets de pleine lune ?
If Jones and Ribout consacred a whole book about the particularity of diplomacy in omani everyday life, it's not these few events that will illustrate the calm that perfectly characterize my omani interlocuteurs though. Some fullmoon effects, perhaps ?

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